A trop vivre dans des murs, l’art perd ses couleurs. Sa voix flétrit, ses formes s’alourdissent. Depuislongtemps, on le sait. Ils ont été nombreux à vouloir ouvrir les fenêtres : surréalistes, dada, révolutionnaires russes, et puis au début des années cinquante, dans cette Amérique très conservatrice, des jeunots pleins d’énergie, des empêcheurs de peindre en rond, bruyants, malpolis, qu’on appellera plus tard les « Arteurs ».